Retour sur la visite de vergers de cerisiers bio (mer 4 juillet2018)

Cet évenement qui a eu lieu suite à une rencontre avec les consommateurs en Amap ou groupement lors de la projection du film « nul homme est un ile » ce printemps (voir article). Etaient présents : l’association RESPECT , Amap CourCircuits, des consommateurs rencontré sur les marchés, le représentant acheteur fruits et légumes Biocoop, le représentant deJanny MT.

À 18h sous les rayons de soleil rasant avec l’orage au loin un groupe d’une quizaine de personnes se sont réuni chez Robert Rolland pour découvrir sa production de cerises bio. Descendus de la colline, près des habitations la petite parcelle de 3000 m² de cerisiers bio fût présentée. Albert Bern le technicien verger de alpes coop fruits dont Robert est adhérent et administrateur a fait un petit historique. En 2010, Robert l’a sollicité pour réfléchir ensemble à une production en bio sur cette parcelle près des habitations car cela tenait à cœur à Robert. Il y avait déjà à l’époque un gros manque de cerises bio.

En effet, le gros frein à se lancer dans cette production est une difficulté technique dû a la mouche de la cerise. Difficulté qui s’est accentué avec l’arrivée en Europe de la nouvelle mouche drosophile Suzuki. Cette mouche va sur tous les fruits rouges. Et elle est très prolifique et il y a une pression forte. La mouche ponds ses œufs quand les fruits sont à maturité et le fruit fermente immediatement, et cela peut être jusqu’à 80à 100% de dégâts très rapidement.
Robert complète : « Comme dans notre coin nous avons la grêle et les merles nous devions couvrir en filet, mais nous avons trouver un filet spécifique qui est assez résistant et ne laisse pas passer les mouches. Le filet doit être tendu pour ne pas toucher les arbres, il faut de la souplesse contre la grêle et le vent pour ne pas tout déchirer. » Ces filets représentent un investissement très onéreux malgré les Aides pcae qui subventionnent les pratiques alternatives aux produits phytosanitaires.

Robert cultivent 5 varietes de cerises différentes selon la précocité. Il vend tout en frais, il n’y a pas de passage en frigo. Ils ramassent le matin pour le jour même ou le lendemain. Ensuite tout le monde a pû déguster les cerises sur les arbres et échanger.

Un consommateur s’exprime : « Ce qui est beau à voir ici c’est que bien tout a été penser avant, Robert est très technique ce qui donne beaucoup de qualité à ses cerises qui sont trop bonnes  ».

Un responsable de groupement rajoute : « On est dans une mutation profonde, tous le monde veut du bio. Notre groupement de consommateur va encore plus loin qu’uniquement le cahier des charges, c’est pour ça qu’on vient apprendre à connaître l’ agriculteur, ses actions pour la biodiversité et l’eau. Il sera Important de montrer l’identité, a travers vos fruits on retrouve le caractère pur de nos montagnes. »

Agribio05 a présenter le projet en cours sur la valorisation de produits bio à base de fruits bio du pays gapençais, l’accompagnement autour du « prix de revient » inspiré d’un commerce équitable nord nord, la réapproriation de la commercialisation en agriculture biologique.

Ensuite il y a eu une dégustation des jus de pommes de Alexandre Devoluy, arboriculteur en conversion bio de LETTRET,en mars dernier élu administrateur à Agribio05 et administrateur de coopérative alpes coop fruits depuis plusieurs années. Les personnes présentent on pu goûter plus de 5jus de pommes différents selon la variété. Alexandre expérimente autour du gôut avec ses pommes et son propre pressoir, ainsi il a pû les faire découvrir aux consommateurs qui quelques mois auparavant lui disaient en souriant du fond d’une salle de cinéma « nous aimerions mieux vous connaître et savoir ce que vous faite ça a l’air passionnant ».